Texte adopté en Conseil Fédéral le 12 décembre
Opérations coup de poing, recours à des juridictions d’exception, chiens policiers dans les établissements scolaires, fichiers de surveillance de la population, interpellations à la sortie des écoles, conditions de détention catastrophiques, reconduites à la frontière, fouilles à corps et humiliations… se banalisent. Dans le même temps, le nombre de gardes à vue est passé de 300000 à presque 700000 en 6 ans et les procès pour outrages se multiplient.
A travers ces dérives, ce sont la liberté de la presse, la présomption d’innocence, le droit des justiciables, et le simple respect de la dignité des personnes qui sont mis en cause.
Pour nos concitoyens, le sentiment d’insécurité augmente, du fait d’un pouvoir qui instrumentalise les médias et généralise le contre-terrorisme et les violences policières comme mode de gouvernement.
A l’évidence, cette stratégie de durcissement a pour but de masquer les insuffisances d’une politique économique et sociale erratique.
Devant cette situation, la Fédération de la Corrèze du Parti Socialiste se déclare solidaire de tous ceux qui ont à subir de tels abus, et appelle à la vigilance citoyenne à un moment où les tensions sociales à venir pourront tenir lieu d’alibi aux tenants d’une politique dangereuse dont les conséquences sont insoupçonnables.
Dans ce cadre, elle demande le strict respect de la présomption d’innocence, tout particulièrement dans l’affaire des jeunes gens arrêtés à Tarnac, et apporte son concours au comité de soutien de Tulle. Elle envisage toutes actions pouvant contribuer au respect des droits et de la dignité. Elle se joint à tous ceux qui ne confondent pas sécurité et dérive sécuritaire, mais aspirent à une société plus juste et plus humaine.